Le chien descend du loup, qui vit en meute; c’est donc un animal très sociable. Son langage vocal et corporel très clair, sa grande capacité d’apprentissage, le plaisir qu’il prend à jouer et son caractère social facilite la vie avec lui. Une étroite amitié est possible entre être humain et chien.
Le chien a besoin d’intenses contacts sociaux, c’est pourquoi il vit volontiers avec l’être humain.
Au cours de ses semaines et mois de vie initiaux, très formateurs, le chiot doit être socialisé par rapport au divers êtres humains et congénères. Il fait aussi d’importantes expériences au niveau de l’environnement. Un futur chien d’assistance scolaire devrait vivre de nombreuses expériences positives avec les enfants.
De multiples recherches réalisées surtout avec des chiens et des chats, tant en Suisse qu’à l’étranger, démontrent clairement l’effet positif qu’ont les contacts avec un animal sur le développement des jeunes humains.
Des animaux comme le chien offrent appui et consolation lors de crises, qu’elles soient dues au développement ou à la situation. Comme chez l’adulte, ils ont aussi sur l’enfant un effet déstressant et ils renforcent, par leur grande confiance, l’amour-propre de l’enfant. La socialisation du jeune qui aime les animaux est notablement améliorée. Le jeune humain apprend l’empathie envers autrui, la compréhension du langage non-verbal ainsi que la prise de responsabilité. Ces compétences sont utiles à l’enfant lors de ses contacts avec d’autres êtres humains, camarades de classe, amis ou adultes.
La présence du chien dans une salle de classe peut considérablement en améliorer le climat. On est toujours étonné de constater combien les enfants même les plus sauvages peuvent tout à coup devenir prévenants. L’intérêt commun que les enfants et l’enseignant portent à cette créature les relie et place les problèmes relationnels au second plan. Dès lors, l’intégration d’enfants à problèmes est facilitée. L’effet modérateur de l’animal est également remarquable : l’enfant réservé devient plus communicatif, le jeune bouillonnant plus modéré. Parents et enseignants confirment unanimement que l’enseignement assisté par un animal est nettement plus apprécié.
Le vif intérêt et la grande motivation de l’enfant facilitent sa progression. La présence d’un animal comme le chien lors de l’enseignement permet de viser les objectifs les plus variés :
– Amélioration du climat de la classe et de l’apprentissage
– Amélioration de la relation élèves-enseignants
– Augmentation de la motivation intrinsèque chez l’enfant et par là…
– Atteinte plus aisée des objectifs d’apprentissage dans le domaine des compétences spécialisées
– Augmentation des compétences personnelles (confiance en soi, courage, estime de soi)
– Augmentation des compétences sociales (empathie, tolérance à la frustration)
Le chien présent lors de l’enseignement a une forte valeur intrinsèque. Il ne doit pas simplement être utilisé comme moyen pour atteindre un but. On doit proposer à chaque animal une attitude et une occupation en adéquation parfaite avec ses besoins. On veillera à fournir au chien des périodes et des zones de repos. De telles dispositions sont les conditions indispensables à la présence d’un chien en salle de classe, de même qu’une prise de conscience essentielle pour les enfants.
L’équipe enseignant-chien:
Si un enseignant emmène son propre chien en classe, les conditions sont idéales – indépendamment du fait que la présence de l’animal soit permanente, périodique ou exceptionnelle. En effet, l’enseignant connaît bien non seulement son chien et peut donc juger son attitude et la tension qui pèse sur lui au cours de la leçon. Mais il connaît aussi les élèves, si bien qu’il peut peser leur réaction par rapport à la présence de l’animal et préparer parfaitement les enfants.
Un chien présent régulièrement en salle de classe permet aux enfants de construire une relation plus durable avec lui et leur apporte de nombreux avantages : les enfants apprennent à connaître le chien dans diverses situations, vivent aussi ses besoins de repos et découvrent peu à peu son caractère propre. Dès lors, une amitié réciproque peut se développer progressivement. De telles expériences sont particulièrement précieuses pour les enfants qui n’ont pas d’animaux à la maison.
Une relation positive à l’animal facilite et améliore aussi la relation à son maître – c’est-à-dire à l’enseignant. La logique démontrée par la thérapie assistée par un animal vaut aussi pour l’enseignement scolaire intégré.
(Texte écrit par Alexandra Wolf)